Projet matériaux composites

Le secteur de la construction navale composite est en fort développement avec le besoin du renouvellement à court terme de la flotte de pêche ainsi que l’amélioration du transport à passagers. Les secteurs du tourisme, dont les hôtels ou encore les parcs de loisirs ont un grand besoin de pièces en matériaux composites.

Aucune formation dans ce domaine n’est actuellement disponible au Sénégal. Un enseignement technique spécifique s’impose pour une évolution locale et responsable de la construction navale notamment.

L’association P.E.R.S.A.I VERT AU SENEGAL ambitionne de transposer cette technique au Sénégal et de l’intégrer au programme de l’éducation nationale.

Le projet répond à quatre vocations:

  • Améliorer la production et la réparation de biens (mobilier, nautisme, etc…) en y intégrant les matériaux composites.
  • Aider le tourisme local à se développer
  • Ajouter une nouvelle compétence technique aux programmes de l’éducation national
  • Créer de l’emploi local et durable pour de jeunes sénégalais en milieu défavorisé

Avantages du composite

Usinage facile
Résistant
Léger
Entretien réduit
Durable
Recyclable
  • Résistance mécaniques très élevées et bonne capacité d’absorption des chocs
  • Excellente résistance aux agressions extérieures (corrosion chimique et rayonnement IR ou UV)
  • Léger et faible densité (facilité de transport de manutention et de pose)
  • Anti-corrosion
  • Isolant thermique et électrique
  • Coloration avec teintes dans la masse
  • Non toxiques ni pour l’Homme ni pour l’environnement
  • Peu de ressources primaires rares pour leur fabrication
  • Peu d’entretien et réparable
  • Matériaux durable (20 à 30 ans)
  • Recyclable avec un bilan écologique très favorable

Présentation du projet

  • Création d’un centre de formation sur la commune de Ngaparou afin de former les jeunes sénégalais aux métiers de Composites & Plastiques chaudronnés.
  • Accompagner de jeunes sénégalais défavorisés (18 à 25 ans)  à se former et s’intégrer dans le monde du travail à travers principalement des programmes d’éducation à l’entrepreneuriat.
  • Lutter contre l’émigration économique en aidant les jeunes à créer des emplois stables et durables dans leur pays.

Les fibres naturelles , une ressource locale possible

Les matériaux composites ne cessent d’évoluer. D’une part, ils doivent être le moins coûteux possible tout en restant performants et d’autre part ils doivent satisfaire les nouvelles exigences notamment celles relatives au respect de l’environnement. Le nombre d’études concernant ces nouveaux matériaux est en continuelle augmentation et leur développement représente un enjeu important.

Les performances mécaniques élevées, le gain de poids ou encore les caractéristiques spécifiques élevées sont autant d’avantages connus des matériaux composites utilisant des fibres traditionnelles (verre). Toutefois l’avènement de nouvelles exigences en matière de respect de l’environnement et de la santé publique constitue à la fois des impératifs à respecter et des contraintes à considérer désormais lors de la mise en œuvre de tout produit, y compris les matériaux composites.

Ces contraintes environnementales et les nouvelles réglementations sur le recyclage des matériaux composites ont poussé les industriels à développer de nouveaux matériaux comme des fibres naturelles biodégradables et des résines biosourcées. Ainsi, en prenant en considération notre impact sur l’environnement, la tendance est d’étudier la possibilité de remplacer les fibres de verre par des fibres naturelles locales.

Pour cela, trois actions peuvent être envisagées :

Valorisation d’une ressource végétale invasive présente au Sénégal pour servir de fibres.
Faire des économies en atténuant l’impact environnemental : prix d’une fibre synthétique plus élevé que celui d’une fibre naturelle biodégradable.
Création d’emplois pour la population locale.

L’économie territoriale sera affectée bénéfiquement par la création d’emplois. A quoi s’ajoutent les avantages écologiques qu’apporteront les matières premières renouvelables, tout en étant efficaces dans leurs usages.

Où en est le projet?

Le projet qui est en cours de réalisation a débuté concrètement en janvier 2019 avec la venue d’un jeune Sénégalais, Emile Ngor Faye sur Guidel dans le Morbihan. Il a passé cinq mois au lycée professionnel de Jean Macé de Lanester (Morbihan) où il a suivi des cours de matériaux composites. En contrepartie, Emile participait également au cours de Français et Histoire Géographie pendant lesquels les élèves ont été sensibilisés aux relations Nord-Sud et ont partagé leur culture. Les retours ont été positifs des deux côtés.

En Juin 2019, Emile Ngor Faye a été diplômé d’un Certificat d’Aptitudes Professionnel aux matériaux composites et est rentré au Sénégal en juillet 2019.

Depuis Octobre 2019, les membres français et sénégalais de l’association en partenariat avec des structures locales existantes mettent en place la première formation professionnelle sur les matériaux composites au Sénégal. Emile Ngor Faye formera à son tour des formateurs Sénégalais qui enseigneront la matière et l’entrepreneuriat à des jeunes issus des populations les plus défavorisées. Officiellement, la formation devait débuter, avec une dizaine d’élèves pour commencer, dès février 2020 , suite à la crise COVID le projet a pris du retard et début 2021 la première formation n’a pas encore eu lieu.

L’objectif de cette année est de participer aux JO de la jeunesse en canoé kayak qui auront lieu au Sénégal en 2026 en faisant une ouverture avec des kayaks réalisés en matériaux composites par les élèves. Pour ce faire, nous avons déposé notre candidature à l’appel à projet du rectorat de Rennes «Saison AFRICA 2020» en décembre 2019 et nous sommes soutenus par Ady Fall, Président de la Fédération Sénégalaise de Canoë et Aviron.

En 2020, un dessin de kayak a été réalisé par Jean-Pierre Bourhis, Franco-Sénégalais, et kayakiste de haut niveau. Un modèle a ensuite été fabriqué par l’entreprise Compositic en utilisant la technologie de l’imprimante 3D. A partir de ce modèle, des élèves du lycée Jean Macé de Lanester en Bretagne vont réaliser le moule du kayak. Il sera ensuite envoyer au Sénégal afin que les élèves formés à NGaparou (sud de Dakar) fabriquent les kayaks.

La crise de la COVID 19 a ralenti les différentes étapes du projet mais celui-ci est toujours sur les rails et la motivation des membres impliqués aussi bien du côté français que du côté sénégalais reste intact.

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